vendredi 28 mars 2025

Thin Lizzy 1971-72


 

Les manuels de survie et le macaron devient radioactif et faisandé, cinq ans après le fiak politique et la pause humaine. On ose tout, comment les envoyer au charbon chargés de consignes. Tète de linotte au pouvoir, l'amateurisme patauge dans la marée noire normative. La vase et le naufrage est long.

Le contenant préoccupe, dévidé dedans et la croûte croule sous les lourds édifices avec l'abrutissement parpaing des souffles courts. Bosser pour un obus, opprobre à la pointeuse.

Qu'à cela ne Thinienne, j'ai le son de Lynott dans la tète. C'est le bassiste, principal compositeur et chanteur du groupe et « Baby face » galope (tiens donc). Mururoa, radioactif, faisandé et en plein nuage, les Thin Lizzy naissaient.

Piles plates et vêtements chauds à prévoir, frontale Barilla al dente et suppositoire ardent, c'est qui cette « Sarah » ?

Qu'ils aillent tous se faire braiser la rondelle avec les fascicules abrasifs d'urgence coûteuses, faut pas contracter, compote à la Biafine pour l'estomac.


Sous l'effet des sessions acoustiques à paraître, j'ai ressorti les albums du Lizzy. Lisier ce qu'ils veulent, je n'irai pas dans un bunker, ni dans le Dakota. Juste « Eire » de rien, voire « Dublin » en plein air, quoiqu'il arrive, sous un ciel incandescent sans manuel. 

 


Thin Lizzy 1972 « Shades of a Blue Orphanage » 1971 « Thin Lizzy »

etc....sur DECCA

mercredi 26 mars 2025

Steven Wilson 2025


Ce garçon, en dehors de refaire le son des papys prog genre Tull and Co, Caravan, Elmer etc, sort très régulièrement des opus sonores aboutis, puissants et très chiadés avec toujours la même dégagement alentours.

C'est un énième drapeau brandit du genre, car si la tiquette Kokalane vibre encore sous les décombres de quelques acharnés, il est des acteurs qui se battent et ne lâchent que dalle, défendent et guerroient sans barouder. Ian Anderson à l'Olympia... Steven Wilson à Pleyel. Bref. Ça bataille à manger un toit, étoiles abyssales au plafond.

C'est une belle transition en apothéose pour les disques avec un morceau long sur chaque face. J'adore, je prends les 2 côtés d'un bloc, ou en deux fois..j'adore et récidive.

Ce mec là travaille non-stop. C'est un style, un genre, une famille..que dis-je..un monde. Steven Wilson envoie sans cesse. 

 


Steven Wilson 2025 « The Overview »

mardi 25 mars 2025

Loren Connors & David Grubbs 2024

 


Autre duo paysagiste, Grubbs & Connors. La palette devient marécageuse, les notes se morfondent, il n'est pas question de performance, mais de création avec recul et cogitation, pauses et introspection. Nuancier en berne, apesanteur ou profondeur, les instruments sont aussi travaillés. Oui je sais, mis il fait aussi nuit au printemps. Piano effets, somnambulisme en pleine journée, grattes hyper mises en rêve.

C'est une lumière précise à ce juste endroit. Un équilibre d'entités sous les tuiles de Room40, s'il vous plaît.


David Grubbs & Loren Connors 2024 « Evening Air » sur ROOM40

samedi 22 mars 2025

Oren Ambarchi & Eric Thielemans

Guitare et batterie farfouillées, le méditatif est cinglé. Les cordes et les peaux sont travaillées au corps jusqu'aux mânes. Du vieux jazz psyché réunit les deux âmes en fusion. C'est un live, une performance minimale, harmonieuse battle explorée, deux faces de 25 minutes environ, j'adore ça. Ça pourrait être une heure sur un seul morceau. « Beginning » et « Conclusion » c'est pas la même chose. Shulze, Tubular.... The Necks.. j'adore ça.

On a le temps de s'immerger et on va pas se gêner. L'impression qu'ils sont plus encore. L'expérimentation vivante avec un filet d'acidité des 70's quand les piliers du jazz abaissaient leur pH.

Je connais Ambarchi et ses balades chez Hapna, Tzadik, Touch, Editions Mego, Textile, Drag City, Staubgolg et Rune Grammofon... ce duo est une découverte, deuxième trace physique pour eux.

Le son est jouissif, la pochette me tue. « King Regards » objet physique extraordinaire.


Oren Ambarchi & Eric Thielmans 2025 « King Regards » sur AD93

jeudi 20 mars 2025

Félicia Atkinson 2024



Félicia repasse par ici. Elle est cyclique, instrumente mes pensées. De nouveau les montagnes avec un bleu. Elle arrive et à nouveau me prends la tète entre ses mains, me murmure l'engourdissement de mon ressort, éponge mon agitation. Mon corps tout entier est passé par le siphon, moi qui ne prend jamais de bain.

Une saignée des tendons, bavardage siphonnée, je me laisse prendre par le sable de mon fauteuil et je grimpe à nouveau dans mes souvenirs, sur les flans obliques du ravin de Méouille, au creux des combes du Pelat.

Il y a bien longtemps, je me suis assis sur la roche grise du mont Pelat. Tout en haut. Le grand vide d'un côté, la vallée dévalant de l'autre avec le lac d'Allos en contre bas, l'espace ne s'est pas arrêté.

Elle est avec moi et tant d'autres avec, je revis mon Mercantour d'alors avec le vertige en plus, juste le corps qui parle et la pensée à la merci de tout, la sensation inoubliable susurrer là par cet album. Grimper d'un pas lent écouter son espace, tout regarder au ralenti, l'horizon montre les dents, le ciel se fonce, le vent dans la capuche chante, et mes godasses sur la molle terre éponge déneigée depuis quelques semaines seulement suggèrent le battement. C'est le son de mes pas lunaires. Sans bouger, Félicia est venue farfouiller ma tète à nouveau.


Félicia Atkinson 2024 « Space as an Instrument » sur Shelter Press

vendredi 14 mars 2025

Gene Vincent 1970

 


Bien fait pour ma tronche.

Le rock à Billy pas pour moi, le Wock'n'Woll à la rigueur, mais de moins en moins. Elvis à très petite dose, par contre Gene Clark.....

Et voilà ma douleur. Je découvre en pleine poire, un album de Gene Vincent que je pensais rangé dans les gaufrettes du Rock'n'Roll à Billy. Cliché.

Dès la première note je glisse. « Sunshine », personne ne m'a rien dis, jamais. Bravo les amis. Ce morceau, c'est Vincent, pas Clark du coup, et pourtant. Du Mickey (Newbury) aussi, plus que de l'Elvis. et l'album défile. Certes du Rock'n'Roll quand même, mais vachement grignoté par les 70's et le Western. Le pavé tombe avec dedans une sensation Rory Gallagher, « Slow Times Comin' ». Quasi 10 min, quel pied.

Cajin Colinda câline qui cajole au violon de saloon. Mais je ne danse pas, alors assis sur le tabouret du fond, la « Geese » me récupère.

Retour au Gene, « 500miles »..en mode à nouveau Clark et Newbury (Mickey).

Je découvre, ou plutôt je n'écoute volontiers Monsieur Craddock que depuis quelques jours. Avec ce vinyle extraordinaire éponyme à la belle pochette, son avant-dernier.

Et de descendre de l'étage sous le charme de ce bon son, ma compagne ajoutant, « c'est joli ça, on prend un truc ? Tu veux un Gin Vincent ? » (dédicace au Toine).


Gene Vincent 1970 « Gene Vincent » 

 

jeudi 13 mars 2025

The Bony King of Nowhere 2024

 


J'ai scarifié la croûte, il a beaucoup plu, le cou tendu luttant de la pâquerette sacrifiée a rangé ma ferraille. Il fallait bien un peu sacrifier. J'ai abdiqué. Ma sueur sur le lombric, le merle s'est régalé. Vers salés, vers quelle solitude la narcisse sort de la boue. La perce-neige fait la moue, révolue déjà et pourtant tout renaît. Le crocus et les crocs, l'impatience. Je suis rentré m'abriter.

Pas envie d'être zigouillé dans le Zigourrat, alors je zigzague et cherche. La musique est ma religion quand la plaine ne veut plus de moi. Je fouille et far-fouine. Je connais, c'est déjà entendu. C'est frais, j'adore, je réchauffe. Les étiquettes à la corbeille j’approfondis, ça me plaît. Les clichés oubliés.

Découverte sur des terres remâchées. C'est vachement bien ce disque. Des radios en tète, des ondes qu'on sait déjà et surtout ce tantôt à chercher du son à écouter, un truc nouveau pas très neuf. Assis sur mon lino, Bony brame et chante, il règne sur mon oisiveté.


The Bony King of Nowhere 2024 « Everybody Knows » sur Unday Records

Thin Lizzy 1971-72

  Les manuels de survie et le macaron devient radioactif et faisandé, cinq ans après le fiak politique et la pause humaine. On ose tout, co...